Côte d’Ivoire : le gouvernement suspend le salaire de plusieurs fonctionnaires
Le bras de fer entre le gouvernement ivoirien et les syndicats de la fonction publique s’est durci. Suite à la grève de trois jours observée du 15 au 17 octobre dernier, l’exécutif a décidé de sévir.
Lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, il a été annoncé la suspension des salaires de 26 meneurs de grève, identifiés comme les principaux instigateurs du mouvement. Cette mesure, qui prend effet immédiatement, s’accompagne d’une retenue sur salaire pour tous les autres participants à la grève.
Un mouvement jugé illégal
Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a justifié cette décision par le caractère illégal de la grève. « Compte tenu du caractère illégal de ce mouvement de grève et en application de la loi, les meneurs principaux au nombre de 26 ont vu leurs salaires suspendus dès ce mois d’octobre et les autres participants ont subi une retenue sur salaire équivalent aux trois jours de grève », a-t-il déclaré.
Les sanctions ne s’arrêtent pas là. Une procédure disciplinaire sera engagée dès la semaine prochaine à l’encontre des meneurs de grève.
Vers une reprise du dialogue social ?
Malgré ces mesures fermes, le gouvernement a également manifesté une volonté de renouer le dialogue social. Le ministre de la Fonction publique et ses collègues ont été chargés d’étudier les recommandations issues d’un récent séminaire sur le sujet.
Un contexte social tendu
Cette décision intervient dans un contexte de tensions sociales marquées par les revendications salariales des fonctionnaires. La grève des 15, 16 et 17 octobre avait paralysé le secteur éducatif, suscitant l’inquiétude des parents d’élèves et des autorités.