La junte burkinabè exige le départ de l’Attaché de Défense Français
Le climat diplomatique entre le Burkina Faso et la France s’est fortement tendu ces derniers jours, suite à une décision de la junte au pouvoir dans le pays ouest-africain. Dans un courrier confidentiel daté de jeudi et consulté par Reuters vendredi, les autorités burkinabè ont exigé le départ immédiat de l’attaché de défense français, Monsieur Emmanuel Pasquier, ainsi que la fermeture de la mission du Burkina Faso à Paris.
L’expulsion de Monsieur Pasquier marque le dernier épisode d’une série de développements tendus entre le Burkina Faso et la France, ancienne puissance colonisatrice de la nation africaine, depuis l’arrivée au pouvoir d’une junte militaire en 2022.
Le courrier adressé au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français, marqué “confidentiel”, stipule clairement : “Le ministère voudrait (…) informer que Monsieur Emmanuel Pasquier, de même que le personnel du bureau militaire français, ont un délai de deux semaines pour quitter le territoire burkinabè.”
Cette décision radicale de la junte burkinabè survient dans un contexte où les relations diplomatiques entre les deux pays étaient déjà fragiles. Depuis la prise de pouvoir de la junte militaire au Burkina Faso, les autorités françaises avaient maintenu une attitude de vigilance et d’inquiétude, exprimant à plusieurs reprises leur préoccupation quant à la situation politique et sécuritaire dans le pays.
Jusqu’à présent, les autorités françaises n’ont pas émis de commentaire officiel sur cette décision d’expulsion. Cependant, il est probable que cette mesure va encore davantage compliquer les relations entre les deux nations et soulever des questions sur la manière dont la France gérera ses intérêts et ses liens avec le Burkina Faso dans les mois à venir.
Il est important de noter que le Burkina Faso est un pays d’importance stratégique pour la France en Afrique de l’Ouest, en raison de sa lutte contre le terrorisme islamiste dans la région du Sahel. Cette expulsion inattendue de l’attaché de défense français pourrait avoir un impact significatif sur la coopération sécuritaire entre les deux pays, ce qui suscite des préoccupations quant à la stabilité de la région déjà fragilisée par les conflits et les tensions politiques.
L’avenir des relations franco-burkinabè demeure incertain, mais il est clair que cette décision de la junte au Burkina Faso aura des répercussions importantes sur la diplomatie et la sécurité dans la région du Sahel, ainsi que sur les intérêts français en Afrique de l’Ouest.
La communauté internationale surveillera de près l’évolution de la situation et les mesures prises par les parties concernées pour résoudre ce différend diplomatique.
Kevin AKA