L’Attiéké rejoint le patrimoine culturel de l’humanité de l’UNESCO
L’attiéké, joyau de la gastronomie ivoirienne, vient de franchir une nouvelle étape. Les savoir-faire liés à sa fabrication traditionnelle ont été inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Cette reconnaissance est le fruit d’une longue démarche initiée par Ramata Ly-Bakayoko, représentante de la Côte d’Ivoire auprès de l’organisation onusienne.
Un héritage culinaire et culturel
Depuis sa prise de fonction, Mme Ly-Bakayoko n’a cessé de plaider en faveur de l’inscription de l’attiéké et du tissage traditionnel ivoirien sur la liste du patrimoine mondial. C’est finalement le premier dossier qui a abouti.
L’attiéké, cette semoule de manioc légèrement acidulée, est bien plus qu’un simple plat. Il est un pilier de l’alimentation ivoirienne, présent sur toutes les tables, des plus modestes aux plus festives. Sa préparation, transmise de génération en génération, est un véritable savoir-faire qui requiert patience et minutie. Les tubercules de manioc sont séchés, broyés, tamisés, puis mélangés à du manioc fermenté avant d’être cuits à la vapeur.
Une fierté nationale
Au-delà de ses frontières, l’attiéké est devenu un emblème de la Côte d’Ivoire. Il est consommé dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, mais aussi bien au-delà. Cette reconnaissance internationale vient renforcer le rayonnement de ce plat et de la culture ivoirienne.
Une protection renforcée
En parallèle de cette inscription à l’UNESCO, l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a attribué à l’« attiéké des lagunes » une indication géographique protégée (IGP) et une marque collective. Ces mesures visent à protéger l’appellation d’origine de l’attiéké et à lutter contre les imitations.