Présidentielle au Gabon: Ali Bongo accusé de fraude

Dans le cadre de la présidentielle au Gabon, le gouvernement a coupé internet et décrété un couvre-feu au soir du vote. Une décision qui a provoqué le courroux de l’opposition.
Au Gabon, 846 000 électeurs étaient appelés aux urnes samedi 26 août pour la présidentielle, les législatives et les locales. Ces scrutins couplés se sont déroulés dans un climat tendu notamment en raison des ratés observés dans l’organisation. Et pour cause, plusieurs bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir dès le matin.
Après la fermeture des bureaux, le gouvernement a annoncé la coupure de l’internet jusqu’à nouvel ordre et décrété un couvre-feu qui débutera demain soir à 19h et jusqu’à 6h du matin. Le ministre de la Communication justifie ces mesures par les soucis de lutter contre la propagation d’informations trompeuses et incendiaires.
Pour les candidats de l’opposition réunis au sein de la coalition Alternance 2023, le président sortant utilise les moyens d’Etat pour museler le peuple. Le porte-parole François Ondo Edou a dénoncé des « mesures qui foulent aux pieds les principes démocratiques ». L’opposant condamne des décisions « d’un autre âge » prises par « un pouvoir qui ne veut pas voir la démocratie se développer ».