Simone Ehivet Gbagbo : « Mon père, c’était l’homme de ma vie… »

Dans un témoignage poignant, l’ex-Première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, partage des souvenirs intimes sur ses parents, révélant l’influence profonde qu’ils ont eue sur sa vie et son parcours. Elle évoque avec émotion la figure de son père, Jean Ehivet, et le rôle déterminant qu’il a joué dans son éducation, ainsi que le souvenir de sa mère, disparue trop tôt.
« Mon père, c’était l’homme de ma vie »
Simone Ehivet Gbagbo décrit son père, Jean Ehivet, comme un homme exceptionnel, à la fois père et mère pour elle et ses sœurs. « Mon père, c’était l’homme de ma vie », confie-t-elle. Gendarme de profession, Jean Ehivet était un homme respecté, admiré pour son caractère et son autorité. Malgré les exigences de son métier, il a su incarner une présence rassurante et aimante pour ses filles.
« Il nous préparait à manger, nous conduisait à l’école tous les matins, nous lavait, nous habillait, nous mettait au lit… », se souvient-elle avec tendresse. Cette relation fusionnelle avec son père a marqué Simone Ehivet Gbagbo, qui voit en lui un modèle de dévouement et de vision.
Un père visionnaire et avant-gardiste
Jean Ehivet était un homme en avance sur son temps. Dans une société où les traditions dictaient que les enfants appartenaient à la lignée maternelle, il a choisi de défier les normes en investissant dans l’éducation de ses filles. « À l’époque, lorsqu’un père dépensait de l’argent pour ses enfants, c’était mal vu par son clan, car selon la coutume, il devait plutôt s’occuper de ses neveux. Mais lui, il a décidé que nous devions aller à l’école et s’est investi pour que nous fassions des études », raconte-t-elle.
Il leur répétait souvent : « Votre premier mari, c’est votre diplôme. » Le soir, il les aidait à faire leurs devoirs, insufflant en elles l’importance de l’éducation et de la réussite. « C’était vraiment un homme visionnaire », souligne Simone Ehivet Gbagbo, reconnaissante pour les sacrifices qu’il a consentis.
Un hommage à sa mère, une femme forte
Si son père a été une figure centrale dans sa vie, Simone Ehivet Gbagbo n’oublie pas sa mère, dont la disparition précoce a laissé un vide immense. « Je l’ai perdue très tôt, j’avais à peine 5 ou 6 ans », se souvient-elle. Sa mère, asthmatique, est décédée des suites d’une crise d’asthme, aggravée par les conditions sanitaires de l’époque.
« Sa présence m’a énormément manqué dans ma vie », confie-t-elle. Malgré cette absence, Simone Ehivet Gbagbo est convaincue qu’elle a hérité de sa mère son caractère fort, sa détermination et sa manière de gérer les situations difficiles. « C’était une femme très forte, et je pense que je tiens d’elle mon caractère », affirme-t-elle.
Un héritage qui guide son parcours
Aujourd’hui, Simone Ehivet Gbagbo rend hommage à ses parents en rappelant les valeurs qu’ils lui ont transmises. « Si mon père était encore là aujourd’hui, je lui dirais que j’ai réussi, que j’ai pu accomplir beaucoup de choses dans ma vie », déclare-t-elle avec fierté. Elle évoque son doctorat, sa carrière universitaire, son engagement politique et son rôle de personnalité publique, autant de réalisations qu’elle dédie à la mémoire de ses parents.
Ce témoignage touchant révèle non seulement l’amour filial qui lie Simone Ehivet Gbagbo à ses parents, mais aussi l’impact durable de leur éducation sur son parcours exceptionnel. À travers ces mots, elle célèbre leur héritage et leur rôle dans la construction de la femme qu’elle est devenue.