“Ça chauffe” à Bongouanou : un conflit de chefferie vire au drame

Depuis le lundi 13 et ce mardi 14 février 2023, des maisons ont été saccagées et incendiées au cours d’un conflit de chefferie à Ahorosso, une communauté de Bongouanou.
Un affrontement à Bongouanou fait des dégâts
En effet, Ahorosso, un village près de Bongouanou, chef-lieu de la Région du Moronou, Moronou, a connu une grosse de la violence en quelques heures à la suite d’une crise qui s’est développée à la chefferie.
Le domicile de la première victime notable, Nanan Tchoumou, ainsi que la résidence du professeur Tanoh Kassi Pascal, enseignant à l’Université FHB de Cocody et fils et président de la mutuelle de développement villageois, ont été incendiés lors de ces attaques.
Le militaire à la retraite et ancien assistant de camp du général Robert Guéi, adjudant Assoa, a été envoyé en prison.
Selon les informations relayées par Linfodrome, lors du décès de l’ancien chef Nanan Gningouan II, plusieurs personnalités ont demandé un soutien financier aux militaires à la retraite pour l’organisation des obsèques.
L’ancien aide de camp du général Guéi avait alors renoncé à sa tirelire pour mettre la somme à la disposition, notamment parce que des personnalités lui auraient promis le trône pour succéder au défunt.
Or, si l’on en croit les sources, lors du choix du nouveau chef, c’est Nanan Gningouan II qui a été choisi à la place de l’adjoint Assoa.
Puis, le jeudi 9 février 2023, c’est une crise latente qui s’est produite lorsque plusieurs jeunes ont exigé la démission de l’actuel chef du village. Puis, à Ahorosso, des personnes peu recommandables ont accusé l’adjudant Assoa d’utiliser des jeunes comme des pions pour renverser Nanan Gningouan II.
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L’ancien militaire soupçonné de se trouver à la base à la suite de ces mouvements de contestation a été appréhendé. Tout se passait bien lorsque, le matin du 13 février 2023, un groupe d’habitants du village a été transporté à la gendarmerie de Bongouanou dans le but de débloquer la situation et de libérer l’ancien militaire.
Désespérés par la situation, ils retournent au village et informent les jeunes qui s’y trouvent, dont certains de leurs alliés. Munis de gourdes et d’autres objets, ces individus ont pris le contrôle de la prison civile de Bongouanou avec l’intention de libérer l’ancien aide de camp du général Guéi. Afin de protéger les institutions, les forces de l’ordre interviennent. Une fois à Ahorosso, ces jeunes ont dressé des barricades et saccagé des maisons de notables, dont certaines ont été pillées.
La maison du premier notable, Nanan Tchoumou, est incendiée. Selon des informations, le même lundi, quatre cargos transportant des membres des forces de l’ordre sont arrivés à Ahorosso pour rétablir l’ordre. Ils ont utilisé du gaz lacrymogène jusqu’à ce que tout leur approvisionnement soit épuisé.
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Plus tard, ces éléments sont revenus à Bongouanou, où les jeunes en ont profité de la nuit pour utiliser des tronçonneuses pour abattre de grands arbres afin de bloquer toutes les entrées d’Ahorosso. Ils ont attaqué le domicile de Tanoh Kassi Pascal à des heures tardives de la nuit, profitant de l’absence des forces de l’ordre. Tanoh Kassi Pascal est professeur à l’Université FHB de Cocody et fils et président de la mutuelle de développement du village.
Elle a également été pilonnée et incendiée. Cependant, ce mardi 14 février 2023, au matin, un grand nombre de policiers ont été dépêchés à Ahorosso pour rétablir l’ordre en dégageant d’abord les branches d’arbres des routes d’accès au village.
Il règne actuellement un calme précaire à Ahorosso. Pour résoudre le problème, une délégation de l’État-major envoyée par le général Appalo est présentement présente dans le village. Alors même avec la jeunesse et la notoriété, une rencontre a lieu pour le moment.