Côte d’Ivoire : Ouattara avait préféré Gon et Hambak à son propre frère victime d’un faux procès
Dans cette contribution, Georges Assandé, spécialiste de stratégies politiques, diplômé de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, revient sur le parcours de Téné Birahima Ouattara, cadet du Président Alassane Ouattara et ministre de la Défense.
Il dresse son profil de loyauté et Le ministre d’Etat, ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara était présent aux premières heures de la création du RDR et a été de tous les combats qui ont conduit son parti au pouvoir. Dans le fonctionnement des partis politiques, généralement les postes occupés par les responsables, reflètent le gouvernement qui sera mis en place si le parti parvient au pouvoir.
Téné Birahima Ouattara gérait au RDR, les finances du parti. La seule chose qui l’a empêché de devenir le ministre de l’Economie et des Finances du pays, dès l’accession de son parti, au pouvoir, c’est son lien de parenté avec le Président de la République, SE Alassane Ouattara. Pour lui permettre de participer aux retombées de leur lutte commune, son aîné lui a confié la gestion des finances du palais présidentiel. Un poste non usurpé, puisqu’il gérait déjà les finances du RDR.
L’homme a accepté et a fait son travail avec discrétion. Au demeurant, Téné Birahima Ouattara n’a jamais fait l’objet de scandales. Il n’a jamais été, ni un problème pour son aîné, le Président Ouattara, ni un problème pour son pays. On ne l’a jamais vu dans les excès, le gaspillage, l’abus de pouvoir. Il n’a pas l’attitude d’un assoiffé de pouvoir. En effet, l’amour du pouvoir ne peut pas se maîtriser, ne peut pas se cacher.
Il aurait été un assoiffé de pouvoir, qu’il n’aurait jamais pu garder autant de discrétion en dix ans de vie au pouvoir. Chaque fois qu’on a entendu parler de lui, cela n’était pas de son fait. On ne cherche pas le pouvoir de cette manière. S’il était un assoiffé du pouvoir, il aurait considérablement gêné les personnes que son frère mettait en orbite, ce qui n’a pas été le cas.
Pourquoi SEM Alassane Ouattara a voulu positionner Téné Birahima Ouattara
Si le Président Ouattara avait voulu positionner Téné Birahima après lui, il n’aurait jamais fait la promotion de Amadou Gon Coulibaly et de Hamed Bakayoko tel qu’il l’a fait. Il n’aurait pas fait la promotion de Patrick Achi, à la mort successive de ces derniers. Amadou Gon Coulibaly a toujours clamé qu’il serait mort beaucoup plus tôt si Dieu n’avait pas utilisé le Président Ouattara pour l’aider pour sa transplantation cardiaque. Il est décédé 8 ans après cette transplantation.
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En ce qui concerne Hamed Bakayoko, c’est Dieu qui élève, mais c’est avec les hommes qu’il fait les hommes. C’est le Président et son épouse qui ont fait la promotion, jusqu’au bout de celui qui était leur fils. En termes de stratégies politiques, c’est toujours un risque pour un Président de mettre un de ses proches à un poste clé parce qu’il prend le risque d’être directement comptable des écarts de celui-ci.
Dans le cas de Téné Birahima Ouattara, cela fait 10 ans qu’il occupe des postes de premier plan et continue de mériter la confiance de son frère. La Côte d’Ivoire est en ce moment la convoitise de groupes terroristes qui menacent la quiétude des Ivoiriens. Le plus grand bien d’un pays, c’est sa stabilité. Un président qui aime son peuple ne jouera jamais avec cette question, quels que soient les humeurs que cela peut susciter.
C’est une question de vie et on en a qu’une. Il est évident que ce poste a échu à Téné Birahima Ouattara, du fait de sa compétence et de sa fidélité. On peut être frère d’un Président et être incompétent et/ou un traître. A ce niveau donc, la compétence et la loyauté sont sans doute les critères qui ont prévalu dans le choix de Téné Birahima. Rien d’autre.
Quand on a déjà été victime de beaucoup de méchanceté dans sa vie, on peut être emmené à avoir de la compassion et de l’empathie pour Téné Birahima Ouattara, alors qu’on apprend qu’il a pleuré sur son tapis de prière à cause des accusations et rumeurs qui ont couru au sujet de la maladie et le décès du Premier Ministre Hamed Bakayoko.
Combien sommes-nous, qui dans cette Côte d’Ivoire, pouvons trouver dans notre famille, un frère qui puisse nous être aussi dévoué, compétent et fidèle ? Que Dieu donne à chaque Ivoirien et Ivoirienne un frère comme Téné Birahima Ouattara et que Dieu accompagne ce dernier, dans sa mission de servir chaque habitant de notre pays, la Côte d’Ivoire.
Georges Assandé
Spécialiste de stratégies politiques, diplômé de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne