Décès de Wayne Shorter, la légende du jazz à l’âge de 89 ans
Ancien complice de Miles Davis, le saxophoniste était considéré comme l’un des plus grands compositeurs de jazz des États-Unis.
Wayne Shorter : La légende du jazz est mort
Son influence sur le jazz aura duré plus d’un demi-siècle. Wayne Shorter, saxophoniste américain considéré comme l’un des plus grands compositeurs de jazz des États-Unis, est mort jeudi 2 mars à Los Angeles, à l’âge de 89 ans. Son agente Alisse Kingsley l’a confirmé à l’Agence France-Presse dans un message écrit, mais sans dévoiler la cause du décès de ce musicien né en 1933 à Newark, près de New York.
Il avait joué avec les plus grands, dont Miles Davis, et excellait aussi bien au saxophone soprano qu’au ténor. Wayne Shorter était l’une des dernières légendes vivantes du jazz, genre musical qu’il avait embrassé dès les années 1950, après une jeunesse de clarinettiste.
« Je savais que des gens commençaient un instrument à l’âge de cinq ans et je savais donc que j’avais beaucoup de retard à rattraper », avait-il relevé avec une pointe de malice, en 2018, auprès du Washington Post, avant de recevoir une récompense pour toute son œuvre, du centre culturel Kennedy de Washington. Avec son frère, Alan Shorter (1932-1988), ils jouaient du be-bop et se surnommaient « M. Weird » (« monsieur Bizarre ») et « Doc Strange » (« docteur Etrange »), chaussés de lunettes noires dans la pénombre de clubs de jazz.
« Wayne était l’une des rares personnes qui apportait de la musique à Miles sans qu’elle soit modifiée par la suite », témoignera Herbie Hancock, saluant un maître de la composition.
Wayne Shorter conduisit aussi sa propre formation pour une série d’albums dans les années 1960, dont les célèbres Juju ou Speak No Evil, avant de fonder le groupe de jazz fusion Weather Report en 1969 avec le claviériste Joe Zawinul et de se consacrer davantage au saxophone soprano. Le groupe a enregistré l’un des disques de jazz les plus vendus de tous les temps, Heavy Weather en 1977.
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Premier à réagir sur son blog, le trompettiste américain Wynton Marsalis s’est incliné devant son aîné de 30 ans qui « améliorait tout ce qu’il touchait et qui restera : pourvoyeur de la perfection pentatonique, maître de mélodies déclinées en blues, héros d’effets harmoniques verticaux et horizontaux et géant du saxophone quel qu’en soit le registre » musical.