Faux procès contre Abidjan au sujet de la presse internationale qui ne doit pas s’affranchir de la déontologie du journalisme (Analyse) –

Nous voyons des gens qui s’offusquent de ce que les autorités ivoiriennes rappellent à l’ordre des acteurs de la la presse internationale. Ces gens disent qu’en 2010, cette même presse aurait aidé le président Ouattara, et que cette année, le gouvernement ivoirien ne devrait pas faire de reproches à ces médias. Tout cela est inexact !
Les écrits de la presse internationale ou de tout autre presse, ou médias ne suffisent pas pour chasser un pouvoir ou pour l’installer.
En 2010, tout avait commencé par une élection avec des résultats contestés.
La presse internationale donnait alors la parole à tous les camps quand même ! Le président Gbagbo et ses partisans n’ont jamais été privés de parole sur ces médias . Alain Toussait et autres étaient bien présents !!! La presse occidentale n’a jamais été totalement à la solde de Ouattara en 2010.
Ce n’est pas une lecture exacte ! La presse n’a pas empêché le président Gbagbo de tenir 4,5 mois, et malgré qui, Laurent Gbagbo aurait encore tenu n’eut été Sarkozy.
La question au delà de rester sur les généralités , est de lire en détail les écrits et de voir le jeu d’influence et de contre influence qui se joue entre les agences de com, et dans la bataille des idées et des intérêts.
Il n’y a pas d’écrits innocents totalement.
Lorsqu’après un entretien Macron Ouattara, le Pdt Ouattara ne parle à personne et se rend compte qu’un média spécialisé sur l’Afrique donne une version « orientée et manipulée » de la conversation sans demander à équilibrer avec Abidjan, faut-il se taire et ne pas réagir, ne pas le faire savoir ?
Lorsque des journalistes reçoivent des éléments de langage précis et écrivent tous , selon le même angle il y’a des questions à se poser et des interpellations à faire. Il n’y a pas de place pour la morale et la honte en disant : « je me tais au motif qu’ils m’ont aidé en 2010 ».
Ce qui est faux comme indiqué plus haut, car si même tel était le cas , ne voici t’ils pas qu’ils sont justement en train d’aider d’autres gens.
Au nom de quelle honte ou morale faut-il se taire et laisser faire m???
La presse internationale est venue en masse à Abidjan , avec peut-être l’idée que les choses allaient mal se passer, et qu’elle aurait été témoin de l’histoire et d’un grand changement à la malienne ou autre. Finalement rien ne Séa passée. Elle est honteuse. Elle subit la foudre et la colère de l’opposition qui l’accuse d’avoir aidé à valider l’élection non légale du président Ouattara. Elle est soupçonnée de vouloir servir la cause d’un dictateur. Alors elle écrit pour sauver les apparences.
La presse internationale semble avoir commencé à se radicaliser à la suite du déjeuner de presse avec le candidat Ouattara, et aussi des insinuations de Affi, et suspicions de parti pris et corruption de la part de l’opposition alors qu’il n’en est rien.
Pour montrer pattes blanches et convaincre qu’il n’y a eu aucun deal ni argent perçu, le choix a été fait de choisir un certain angle visant à exprimer et prouver l’indépendance de ces médias et journalistes.
Mais à quel prix ,
au prix de quoi ?
Par exemple Yves Threard avait évoqué des scènes de décapitation ! Il n’y en eu qu’une seule ! Rétablir la vérité , est-ce honteux , est-ce de l’acharnement ? Le journalisme n’est pas de l’indignation. Il se pratique selon des règles ! Chaque fois que les médias ivoiriens , africains , ou d’autres nationalités , seront dans le respect des règles, ils n’auront rien à craindre.
Par KS