“Je suis rentré en contact avec la ministre Mariatou” : Assalé Tiémoko fait des révélations
Ce mardi 2 mai 2023, la photo d’une institutrice livrée à la vindicte populaire à fait le tour des réseaux sociaux.
Sur cette photo, on pouvait voir cette enseignante en tenue traditionnelle qui était au tableau devant la Ministre de l’Éducation nationale, Mariatou Koné.
Sur le tableau, il y avait une erreur dans le calcul qui a été effectué. Après la fuite de cette photo, les internautes se sont empressés de se moquer de cette dame.
Face à cette situation, M. Assalé Tiémoko, Député Indépendant, a commenté la situation lorsqu’il a appelé la Ministre pour plus de précisions.
Voici ce qui s’est réellement passé selon le Député Assalé Tiémoko
Une photo de la ministre de l’Éducation nationale, Mme Mariatou Koné, indiquant à une Institutrice une erreur de calcul sur le tableau de l’effectif de sa classe, circule, depuis quelques heures, sur les réseaux sociaux.
Cette photo, particulièrement suggestive et dégradante pour l’institutrice, fait le tour de la toile et, est partagée dans de nombreux groupes whatsapp, telegram et autres avec des commentaires particulièrement violents.
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Ayant reçu également cette photo, je n’ai pas voulu la commenter avant d’avoir pris le soin de comprendre dans quel contexte elle a été prise.
Pour ce faire, je suis rentré en contact téléphonique avec Mme la ministre Marietou. Laquelle m’a expliqué d’abord que ce n’est pas son service de communication qui a fait cette photo et par conséquent, sa publication sur les réseaux sociaux ne provient pas dudit service de communication.
Ensuite, elle a expliqué qu’elle n’était pas dans cette salle de classe pour une inspection mais qu’elle était dans la zone de Kouto, en inspection d’infrastructures scolaires construites ou en construction et que c’est par un pur hasard qu’elle est rentrée dans cette classe pour s’assurer que des travaux y ont été faits.
Que, c’est en ressortant de cette classe que son attention a été attirée par le faible effectif affiché au tableau et qu’elle s’est alors aperçue de l’erreur dans la case “absents”, erreur qui a été rapidement corrigée par l’enseignante, interpellée. Laquelle n’a guère été blâmée.
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C’est donc avec une grande surprise que la ministre dit avoir découvert aujourd’hui qu’une photo de cette scène s’est retrouvée sur les réseaux sociaux, sans que cela soit le fait de son service de communication qui ne peut publier aucune photo d’elle sans qu’elle n’ait au préalable validée cette photo.
On en déduit donc que cette photo a été prise soit par quelqu’un parmi les membres de la presse qui ont accompagné la ministre dans cette tournée, soit par une autre personne présente sur le lieu et qu’elle a été publiée dans un but manifestement malveillant.
Au-delà de l’erreur qui est manifeste et qui nécessite d’appeler les enseignants à plus de vigilance ou de concentration, le fait d’exploiter cette photo sans prendre la précaution de brouiller le visage de l’institutrice est une atteinte à sa dignité d’être humain et est susceptible de constituer un acte d’une gravité exceptionnelle qui peut avoir des conséquentes morales dramatiques sur l’enseignante ainsi livrée à la vindicte populaire.
C’est le lieu d’appeler les uns et les autres à plus de responsabilité dans l’usage des réseaux sociaux et dans l’exploitation de l’image d’autrui. On peut se retrouver en prison pour ça.
Cette institutrice qui sera l’objet de fragilité moral et de perte de confiance en elle-même pendant des mois, est en droit de saisir la police scientifique afin de rechercher la première personne qui a publié cette photo pour qu’elle explique devant la justice, les motivations de son acte.
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Si la ministre qui a découvert l’erreur n’a pris aucune sanction, il n’appartenait pas à un individu, à partir du moment où l’institutrice avec corrigé l’erreur et donc L’incident clos, de la condamner à vie, par la publication de sa photo en ne retenant que l’erreur non corrigée.
La recherche du buzz à tous les prix peut déboucher sur des drames.
Même quand la police arrête des braqueurs, on ne les montre pas à la télévision sans brouiller leur visage.
Faisons attention à ne pas provoquer des drames par simple recherche de buzz négatif.
Je voudrais exprimer mon soutien à cette institutrice. Nul n’est infaillible. A-t-il posté sur sa page Facebook.