Le climat politique ivoirien se tend à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) affirme que son président, Charles Blé Goudé, fait l’objet de menaces de mort. Le mouvement appelle les autorités à agir face à une situation jugée préoccupante.

Une plainte déposée auprès du Procureur de la République
L’avocat du Cojep, Me Serge Ouraga, a déposé ce jeudi une plainte officielle auprès du Procureur de la République. Objectif : obtenir l’ouverture d’une enquête sur des messages en ligne contenant des propos menaçants. À sa sortie du parquet, l’avocat a dénoncé une multiplication d’attaques ciblées contre son client.
« Depuis plusieurs années, le président Charles Blé Goudé subit un acharnement sur les réseaux sociaux. Mais cette fois, cet acharnement s’est transformé en véritables menaces de mort », a-t-il déclaré. Selon lui, plusieurs publications ont même annoncé la « disparition prochaine » de l’ancien ministre de la Jeunesse avant la fin de l’année 2025.
Le Cojep demande un renforcement de la sécurité
Me Ouraga estime que ces menaces interviennent à un moment critique, alors que Charles Blé Goudé s’apprête à lancer sa campagne électorale. « Le président Blé Goudé sera bientôt sur le terrain, au contact des populations. Dans un tel contexte, sa sécurité doit être renforcée », a insisté le conseil.
Appel à la vigilance et à la responsabilité
L’avocat du Cojep a également appelé les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités pour éviter tout incident. « Ce qui est arrivé ailleurs peut arriver ici. Il faut agir avant qu’un drame ne se produise », a-t-il averti.
Il a par ailleurs exhorté l’opinion nationale et internationale à rester vigilante face à la montée des discours de haine sur les réseaux sociaux.
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Un plaidoyer pour la tolérance politique
Pour Me Ouraga, ces menaces visent à « inciter de façon insidieuse à porter atteinte à la vie » du président du Cojep. Il a invité la classe politique à défendre les principes de tolérance et de respect du pluralisme. « On ne peut pas attaquer un leader politique simplement parce qu’on ne partage pas ses idées », a-t-il martelé.
Une attente de réponse rapide de la justice
Le dépôt de la plainte marque la volonté du Cojep d’obtenir justice et de garantir la sécurité de son leader. Le parti espère que le dossier sera traité « avec la célérité qu’il mérite » et que les auteurs de ces menaces seront identifiés et sanctionnés conformément à la loi.
