Une rumeur affirmant la découverte d’armes de guerre dans la forêt d’Azaguié, localité située au nord d’Abidjan, circule depuis plusieurs heures sur les réseaux sociaux. La Gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire a démenti formellement cette information lundi soir, appelant la population à rester calme.

« Il s’agit d’une désinformation visant à semer la peur parmi la population », a précisé l’institution dans un message publié sur sa page Facebook officielle, accompagné de captures d’écran de publications estampillées « Fake news ».
Des publications largement partagées
Depuis le week-end, plusieurs comptes Facebook affirment qu’un chasseur aurait découvert un important stock d’armes dans la forêt d’Azaguié, dans la nuit du 12 au 13 septembre. Les messages évoquent des individus masqués circulant en véhicule et déposant des munitions et des roquettes avant de prendre la fuite. Les publications étaient illustrées de photos de caisses d’armes et de cartouches, rapidement partagées des centaines de fois.
Des images détournées
Selon les autorités, ces images n’ont aucun lien avec la Côte d’Ivoire. Certaines avaient déjà circulé dans d’autres contextes en Afrique de l’Ouest et sont régulièrement utilisées pour amplifier des rumeurs.
Contexte politique sensible
Cette désinformation intervient alors que le climat politique est tendu, notamment autour des candidatures à l’élection présidentielle de 2025. Pour les autorités, de telles rumeurs visent à créer la confusion et à alimenter la peur dans l’opinion publique. L’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) rappelle à la population de rester vigilante et de ne pas relayer d’informations non vérifiées.
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Un phénomène récurrent
La Côte d’Ivoire n’est pas à sa première expérience avec les rumeurs sur les réseaux sociaux. Le vendredi 5 septembre, les autorités avaient démenti une information prétendant qu’une rencontre confidentielle se serait tenue dans le bureau du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, liée à de supposées « actions subversives ». Dans un pays où la mémoire des crises passées reste vive, ces fausses informations trouvent rapidement un écho auprès d’une partie de la population.
