Le président américain Donald Trump a appelé mercredi 8 octobre à l’incarcération du maire de Chicago, Brandon Johnson, et du gouverneur de l’Illinois, JB Pritzker. Selon lui, ces deux élus démocrates n’assurent pas la protection des agents de la police de l’immigration (ICE).

« Le maire de Chicago devrait être en prison pour avoir failli à protéger les agents de l’ICE ! Le gouverneur Pritzker également ! », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
Déploiement de la Garde nationale
Mardi 7 octobre, un responsable du Pentagone a annoncé l’arrivée de 200 membres de la Garde nationale aux abords de Chicago. Cette décision fait suite aux propos de Trump qualifiant la ville de « zone de guerre ».
Le week-end précédent, le président avait déjà autorisé le déploiement de 700 gardes nationaux.
Opposition démocrate et contestation judiciaire
Les démocrates ont immédiatement saisi la justice, dénonçant un « acharnement politique » et accusant l’administration de se servir des manifestations devant un centre ICE en banlieue de Chicago comme prétexte pour envoyer des troupes.
Une audience est prévue jeudi devant la juge fédérale chargée du dossier. Ce week-end, une magistrate avait temporairement bloqué un déploiement similaire à Portland, arguant qu’il n’y avait « ni insurrection ni menace à la sécurité nationale » dans cette ville.
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Menace de l’Insurrection Act
Depuis plusieurs semaines, Donald Trump cible Chicago et évoque la possibilité de recourir à l’Insurrection Act, un ensemble de lois datant des XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles. Ce dispositif permet de déclarer l’état d’urgence et d’utiliser les forces armées contre des citoyens américains, ce qui est normalement interdit.
Déploiements précédents dans d’autres villes
Le président a déjà envoyé la Garde nationale dans plusieurs villes dirigées par des démocrates, dont Los Angeles, Washington et Memphis (sud), malgré l’opposition des autorités locales.
