Ce samedi 11 octobre 2025, la capitale malgache connaît une intensification des manifestations. Depuis plusieurs jours, la population descend dans les rues pour protester contre les coupures répétées d’électricité et d’eau. Malgré le limogeage du gouvernement par le président Andry Rajoelina, la colère populaire ne faiblit pas, et la répression menée par les forces de l’ordre n’a pas réussi à calmer les manifestants.

Le CAPSAT entre en scène
La situation a pris un tournant décisif lorsque le Corps d’administration des personnes et des services de l’armée de terre (CAPSAT) est intervenu. Dans la matinée, ses responsables ont appelé les forces de l’ordre à cesser la répression, avant de se déployer dans la ville. Reconnu pour son rôle historique dans les changements de régime à Madagascar, le CAPSAT a affiché son soutien aux manifestants, provoquant des applaudissements parmi la population.
Mutinerie et incertitude politique
Les militaires insurgés ont installé leur quartier général sur la place du 13-Mai, symbole des départs forcés des régimes précédents. Les informations sur la situation du président Rajoelina restent contradictoires, certaines sources affirmant qu’il aurait quitté la ville. Les observateurs parlent déjà d’une mutinerie en cours, dont l’issue reste incertaine.
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Une promesse présidentielle insuffisante
Face à la grogne populaire, le président avait rencontré certains habitants de la capitale, promettant de démissionner dans un an si les problèmes d’eau et d’électricité persistaient. Il avait toutefois insisté sur le fait que sa démission n’était pas immédiate, ce qui n’a pas apaisé les manifestants.
