Ébimpé à Anyama : de milliers de familles en détresse appellent à l’aide.

Ebimpé à Anyama: De milliers de familles sont à la rue depuis quelques mois, suite à la construction d’un stade. Ceux-ci appellent à l’aide, l’Etat de Côte d’ivoire.
” Je suis une veuve à la retraite de 67 ans. J’étais encore en fonction quand j’ai acheté deux (2) terrains à Ébimpé à hauteur de 2.100.000 chacun. Moi et et d’autres acquéreurs de terrain, nous nous sommes tous renseignés. On nous a rassuré que la construction du stade n’allait avoir aucun inconvénient sur nos constructions. J’ai construit ma maison sur le premier terrain. J’y habitais avec mes enfants et des membres de ma famille.
Tout comme moi, beaucoup de familles y habitaient. A notre grande surprise, nos maisons ont été rasées à cause de la construction du stade de Ebimpé.

Veuve et retraitée que je suis, je me retrouve chez ma sœur cadette. Mes enfants sont éparpillés dans la ville. Ils vivent chez des amis à eux. Que les autorités se penchent sur notre situation”, nous confie Dame Aka littéralement en pleurs.
Tout comme cette veuve, elles sont nombreuses ces familles plongées dans un désarroi inqualifiable et ne sachant à quel saint se vouer.
” Avec des membres de la famille, j’ai acheté 8 terrains sur cette zone. C’est en 2013 que j’ai acheté mon premier terrain. Ensuite des membres de ma famille par mon canal en ont aussi acheté à 2millions le terrain. Tout a été rasé. L’État a promis nous relocaliser mais depuis lors, rien. Nous ne sommes pas situés sur notre situation”, s’interroge Maître yacouba
Selon nos investigations, l’État aurait remis un fonds aux propriétaires terriens pour faire face à ce problème en vue d’une relocalisation ou même un remboursement des acquéreurs de terrain sur cette zone.
Propriétaires terriens, notabilités, agences, démarcheurs n’arrivent pas à s’accorder pour trouver une situation idoine à cette situation.
Pendant que de milliers sont sans abri fixe, pour ne pas dire à la rue. Des enfants livrés à eux- mêmes…

Pleurs, inquiétudes quotidiennes. Dans l’attente d’un dédommagement, d’une relocalisation. Les difficultés inhérentes à cette situation très difficile certains acquéreurs ont même perdu la vie. ..
Ces milliers de familles lancent un appel au chef de l’État.
” Depuis ce déguerpissement nous ne cessons de mener des actions afin d’être recaser. Nous demandons à l’Etat de Côte d’Ivoire de se pencher sur notre situation. Nous souffrons. M. le président Alassane Ouattara, faites quelque chose pour nous. On vous sait rigoureux, alors prenez en main ce dossier. Penchez vous sur notre situation. Nous souffrons…”, nous confie un acquéreur avec des yeux embués de larmes.
Par Serges Pacôme-Didi
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