People: L’artiste Burkinabé Ka Cora a été agressée, ce n’est pas un buzz.

Pendant qu’elle s’apprêtait à dormir, l’artiste Burkinabé Ka Cora reçoit la visite des malveillants qui n’ont pas hésité à ligoter cette dernière jusqu’à la faire saigner.
Ka Cora est une artiste chanteuse Burkinabé plus connue sous le pseudonyme de ‘‘Miss pointinini’’. Passionnée de la mode, elle décide alors de lancer sa propre marque de vêtements dénommée ‘‘PIOU’’ en langue maternelle ‘‘Kasséna’’ et qui signifie Montagne.
En effet, le dimanche 16 Août 2020, l’artiste fait un post sa page Facebook montrant ainsi des images horribles d’elle, et affirme avoir été agressée à son domicile par deux jeunes hommes. Pour certains internautes, notamment l’humoriste Burkinabé Djo le rapide, il s’agirait d’un buzz monté de toutes pièces. Par contre, nous avons constaté que plusieurs artistes Burkinabé et d’autres pays ne cessent de soutenir l’artiste. Dans une interview exclusive accordée à Affairage.ci, l’artiste explique les faits :
« Il s’agit effectivement d’une agression avec des armes blanches. Je ne ferai jamais de tel buzz. Pour me faire connaitre, je n’ai pas besoin d’un buzz sanglant. Depuis le mois de mai dernier, j’ai commencé à travailler mon image pour la vendre très chère ici hors du Burkina Faso. On me connaît avec des photos sexy et provocantes. Mais un buzz sanglant, je ne le ferai jamais car connaissant mes parents, ils ne m’auraient jamais laissé.
Aux environs de 21 heures, quelqu’un a frappé à ma porte. Quand j’ai ouvert la porte, j’ai vu 2 jeunes qui se suivaient l’après l’autre, avec des visages encagoulés. C’est ainsi que l’un des 2 m’a tendu un couteau et m’a fermé la bouche, m’empêchant ainsi de hurler. Le même jeune a donc sorti une banderole et l’a attaché à ma bouche. Il m’a demandé de le conduire à ma chambre. Je ripostais et il m’a soulevé puis m’a envoyé dans la chambre. C’est ainsi qu’il m’a ligoté des pieds et des mains puis il menaçait de me poignarder si jamais je crie. Il m’a tendu mon le téléphone qui se trouvait dans la chambre et il m’a demandé de lui transférer tout l’argent qui se trouvait sur mon compte. J’avais 302.000 francs sur le compte et je lui ai tout transféré. Lorsqu’il voulait soulever le couteau, j’ai eu peur et j’ai tapé le couteau, puis c’est tombé. C’est ainsi que je me suis coupé le doigt et je me suis fait cette blessure sur le front.
Je n’ai pas crié car ma vie en dépendait. Il a donc récupéré mon téléphone et mon ordinateur puis il a rejoint son second et ils ont pris la fuite.
Pour pouvoir me détacher, c’était un problème car je saignais et j’étais apeurée. J’ai réussi à me détacher et j’ai crié aux secours. Vu que ma porte était fermée, les voisins et mon Virgile ont donc sauté par-derrière et ils sont venus à mon secours. Ce sont eux qui ont alerté la police et ils m’ont aidé à nettoyer le sang qui était au sol, après constat de la police. J’avais un second téléphone qui était en charge dans la salle à manger et c’est avec ce téléphone que j’ai faits un direct pour partager la triste nouvelle avec mes fans. Le but était de montrer mon état et la situation que je viens de traverser.
Franchement je ne pouvais pas penser à une agression car j’ai un Virgile et il ne se faisait pas trop tard. Pour moi c’était des connaissances, donc le Virgile les a laissé rentrer. J’étais en petite culotte et j’avais mis un débardeur. Je ne m’attendais pas à une agression », nous confie Ka Cora.
Afin d’élucider le motif cette agression et approfondir les recherches, nous poursuivons nos investigations avec quelques questions de plus.
Mohamed Konaté (Journaliste): selon certains médias, vous dites avoir été violée. Confirmez-vous cela ?
Ka Cora : non, non et non, je n’ai jamais été violée et je n’ai jamais affirmé cela. Dieu m’en est témoin.
Mohamed Konaté : Comment expliquez-vous cette subite agression ? Est-ce que quelqu’un vous veut du mal ?
Ka Cora : Je soupçonne quelqu’un d’être à l’origine de cette agression. Car dernièrement j’ai eu des soucis avec un Monsieur que j’ai contacté et qui m’a escroqué.
Mohamed Konaté : Ce monsieur vous a-t-il déjà menacés ?
Ka Cora : Oui oui, il l’a fait plusieurs fois et j’ai même porté plainte. L’affaire est en justice.
Mohamed Konaté : Pourquoi cet homme vous menace ? C’est vous qui êtes censé le faire car vous affirmez que ce dernier vous doit de l’argent. Qu’est-ce qu’il gagne à venir vous agresser ? Vous détenez quelque chose qui l’appartient ?
Ka Cora : Je crois formellement que c’est ce monsieur qui me veut du mal. C’est un partenaire avec qui je traite des affaires. Selon moi, ce sont les preuves que je détiens qu’il voulait. En effet, ce dernier me doit de l’argent. Je lui ai envoyé de l’argent pour commander ma marchandise. Il a pris l’argent et je n’ai rien reçu. Il affirme qu’il n’a pas reçu d’argent. Étant donné que je détiens les preuves des envois, il m’a plusieurs fois menacé de me faire du mal et je suis certaine de ce sont ces preuves qu’il voulait afin de les détruire parce qu’il est poursuivi pour escroquerie. Toutes les preuves se trouvaient dans le téléphone qui était en charge dans la salle à manger et je les ai toutes remises à la police. Le procès doit normalement avoir lieu le mardi 18 Août 2020. L’affaire ne finira pas si vite, car il s’agit de beaucoup de millions.
Mohamed Konaté : Quels sont vos liens aujourd’hui avec les artistes de votre pays ? Vous pensez que ces derniers vous soutiennent en ces moments difficiles ? Que représente Djo le Rapide pour vous ? Car il affirme qu’il s’agit d’un buzz.
Ka Cora : L’artiste Djo le Rapide est simplement bête comme ses pieds, car depuis que je suis dans le showbiz, je n’ai jamais fait de buzz. J’ai pour l’habitude de poster des photos sexy de moi et on m’appelle ‘‘Miss pointinini“, j’ai accepté. Je n’ai jamais eu à l’idée de faire un buzz dans ma vie. Si on dit femme sexy, femme au corps de rêve et provocant, c’est moi. Mais un buzz sanglant, je ne peux jamais le faire. Mes parents qui ne vivent pas ici seront iniquités si je m’amuse à faire une telle chose. Je suis très mature et responsable pour m’adonner à de telles bassesses. J’aurais aimé que Djo le Rapide m’appelle directement pour savoir ce que j’ai eu et avoir la vraie version des faits avant de s’adonner à de telles bêtises.
Mais je l’attends au tournant, ça n’arrive pas qu’aux autres. Si aujourd’hui c’est temps de mangue, demain, ça sera le temps des goyaves. Pour ce qui est des autres artistes burkinabés, surtout l’Association des femmes Artistes du Burkina, je ne peux que leur dire merci.
Car ils ne cessent de m’appeler depuis hier pour voir comment j’allais. Tout le monde est mobilisé pour me soutenir sauf quelques idiots qui racontent n’importe quoi sur les réseaux sociaux.
Souhaitons Prompt rétablissement à l’artiste.
Par Mohamed KONATE